dimanche 10 juillet 2016

Cette terre de roche dont nous sommes désormais les gardiens

This article in english.

Louise :
C'est un rêve que nous caressions depuis longtemps mon mari et moi: avoir un lopin de terre à la campagne. Tous deux pour l'investissement. Il nous semblait sensé d'investir dans une propriété car, comme nos parents et grands-parents l'ont souvent répété : "La terre, ça ne pourrit pas." Ils voulaient exprimer par là que la terre a toujours été et sera toujours un bon investissement. Et puis sur une terre, on peut produire une bonne partie de sa nourriture, point d'intérêt majeur à mes yeux de jardinière permacultrice.

Serge, en fier propriétaire, fait le tour de notre
nouveau domaine sur son "nouveau" quad usagé.


Mon mari entretenait aussi ce rêve pour se rapprocher de la nature, pour la production de sirop d'érable, pour les ballades à pied ou en raquettes, en Quad ou en motoneige, pour la machinerie à opérer (c'est son âme de petit garçon qui joue avec ses gros camions qu'il n'a jamais perdu) et pour les projets de rénovation et de construction. Également pour avoir une seconde résidence, aussi humble soit-elle; il a toujours rêvé d'un chalet.




Ce potager vous intrigue ? Patience !
J'aurai l'occasion de vous en reparler.


 

De mon côté, j'avais le goût de jardiner en plus grand, d'expérimenter de nouvelles choses, d'avoir des arbres fruitiers, de faire des récoltes forestières, d'élever quelques animaux et finalement, de jouir d'un plus grand sentiment de sécurité grâce à une autosuffisance plus grande. Nous étions également prêts à nous embarquer dans un projet que nous pouvions partager d'abord entre nous deux, puis avec d'autres, de différentes manières.
Bien sûr, nous nous doutions bien que les plans que nous avions prévus ne se passeraient pas tout à fait comme nous l'avions rêvé au départ, et c'est exactement ce qui s'est produit d'ailleurs, dès le début. Mais nous nous sommes résolument abandonnés aux différents imprévus et nous sommes encore là, trois ans plus tard, sans regrets, l'esprit empreint d'une plus sage humilité qu'auparavant, la tête encore pleine de projets, le coeur gonflé d'appréciation pour cette belle expérience de vie. 




Notre terre s'étend sur presque 80 acres. Elle est donc considérée comme une fermette, c'est-à-dire qu'elle n'est pas assez vaste pour être une vraie ferme, selon les critères de l'industrie agricole moderne, du moins. Elle est située dans une région rocheuse, mais riche en eau, boisée et accidentée. Du point de vue agricole, elle est considérée comme une terre à bois, car elle est composée à 80% de forêt mixte naturelle à différents stades de maturité, à 10% de monocultures de conifères plantés trop serrés, à 5% de pâturages à moitié retournés à l'état sauvage et à 5% de terrain dégagé où sont installés deux maisonnettes, quelques bâtiments en fort mauvais état, des étendues de pelouse, les voies d'accès et un tout petit lac alimenté par une des nombreuses sources qui jaillissent ici et là, sur la terre, habituellement au pied de caps rocheux plus ou moins imposants. La terre comporte aussi une sablière, un cédrière, deux ruisseaux permanents et de nombreuses zones marécageuses.
Je vous préviens, pour chaque magnifique photo que je peux vous présenter de cette terre, je peux aussi vous en sortir une autre, exposant éloquemment toute sa laideur. C'est que nous avons acheté, en connaissance de cause, Les arpents verts. (J'aime bien aussi cet extrait.)


Première année, été 2013 :


Eh oui, cela m'aura pris trois ans avant de parler de notre aventure sur notre blogue. Mais voyez-vous, notre énergie a été entièrement canalisée pour simplement remettre un peu d'ordre dans tout le fouillis dont nous avons hérité, pour  faire les réparations les plus urgentes et pour décider de l'orientation générale de notre projet. Par exemple, pour aplanir le terrain irrégulier, les propriétaires successifs ont déversé toutes sortes de déchets solides dans les creux et les pentes, puis les ont enterrés sous un ou deux pieds (30-60 cm) de terre. Avec le tassement des matériaux, certains déchets sont remontés d'eux-mêmes à la surface et nous sommes tombés sur les autres par accident, au hasard des coups de pelle ou des coups de sabots des chevaux. Voici un échantillon des trésors archéologiques que nous avons ainsi déterrés : un sommier de métal, un radiateur, des seaux de plastique à moitié remplis de ciment séché, un sac à poubelle contenant des cintres. À cela s'ajoutent toutes sortes de choses empilées en surface : des rouleaux de fil barbelé, des barils métalliques si rouillés qu'ils s'étaient repliés en deux par le milieu, des coussins de divan à moitié enterrés dans les feuilles mortes. Le dernier propriétaire, quant à lui, a négligé l'entretien des bâtiments et de l'une des deux maisonnettes. De plus, comme personne ne sait jamais quand on peut avoir besoin d'une pièce pour réparer la machinerie ou d'un bout de bois pour boucher un trou sur la cabane à chien, il nous a laissé en héritage précieux tout un fouillis, déposé çà et là, au petit bonheur en espérant que cela soit utile un jour : par exemple, 4 tondeuses à gazon, dont aucune ne fonctionnait.

 Résultat : nous avons passé le plus clair de notre premier été à solidifier des balustrades de galeries, à réparer de la plomberie qui fuyait, à brûler du bois inutilisable parce que trop pourri, à vider les bâtiments et sous-sols, à transporter des remorques débordantes de machinerie diverse et de pièces de métal orphelines, pour les revendre au ferrailleur (au moins, cela payait l'essence) et à faire un tas de détritus qui s'étendait sur 30 pieds (10 mètres) de long pour la journée de collecte municipale des gros rebuts. Les pauvres éboueurs ! Et trois ans plus tard, ce n'est toujours pas fini. 


Cette roulotte a été notre résidence secondaire dès le
premier été. Nous l'avons déménagée dans un recoin discret

pour gagner un peu d'intimité et pour l'entourer de beauté.
Elle aussi est due pour une bonne rénovation, en passant. 
Mais aussi, l'ancien propriétaire nous a laissé beaucoup de matériel utile, par exemple, quelques bons outils de jardin, une bonne quantité de pots et plateaux pour faire des semis, une grande table de jardin, de vieux outils de menuiserie encore très bons, des seaux pour recueillir l'eau d'érable, avec leur couvercle, une fendeuse à bois, une machine à débroussailler, une roulotte de 23 pieds, modèle datant de 1976, qui nous a abrités dès le premier été, mais qui avait été installée de façon inesthétique juste devant la grande fenêtre de la deuxième maisonnette.
Serge aux commandes de "la chose".

Ajoutons à ceci qu'un ami cher à ma soeur, fermier de son état, a pris sa retraite et vendu sa ferme. Il nous a donné ou vendu, souvent pour une bouchée de pain, de la machinerie et du matériel en parfait état de fonctionnement, et a déniché pour nous un vieux tracteur pas cher. En échange, nous avons fait de la place à ce dont il ne voulait pas se départir, soit son propre tracteur, son Quad et un cheval auquel il était particulièrement attaché. 



Comme nos petits bâtiments de ferme étaient déjà pleins à craquer des trésors et détritus dont je vous ai parlé plus tôt, il nous a fallu acheter cinq abris Tempo usagés pour entreposer ce qui doit être protégé de la pluie. 


Les chevaux de ma soeur passent toute l'année dehors,
hiver comme été. Ils sont superbes, en parfaite santé,
et certainement plus heureux qu'à ronger (littéralement)
les planches de leur box à l'intérieur. Un cheval peut
très bien supporter nos hivers rigoureux sans aucun
problème, si quelques conditions essentielles sont réunies.
D'abord, ils doivent pouvoir se protéger des vents les plus
froids et des pluies glaciales parfois verglaçantes.
Il leur faut donc un abri sommaire les protégeant de
ces deux éléments. Aussi, il leur faut du foin sec de bonne
qualité à volonté, de l'eau fraîche maintenue au-dessus
du point de congélation et une ration suffisante
d'aliments caloriques pour leur permettre de
 produire leur propre chaleur (de l'avoine et, pour le 
plaisir, pommes, carottes ou betteraves fourragères,
par exemple).
Nous avons loué la maisonnette qui est en bon état à ma soeur. Huit chevaux sont aussi arrivés et nous nous sommes laissés convaincre d'acheter un lama mâle de 9 ans pour 165$ plus 100$ de transport. Mais il a fallu bâtir en vitesse des enclos pour ces animaux, ce sur quoi quelques personnes ont mis le plus clair de leurs énergies. Comme ni l'eau, ni l'électricité ne se rendaient aux enclos, il a fallu fonctionner tout l'hiver avec des extensions électriques pour les chauffe-eau et des boyaux d'arrosage autovidants pour emplir les abreuvoirs. Et ce, par un hiver particulièrement rigoureux. Dès le début décembre, notre lama claquait tellement des dents que nous lui avons bâti en vitesse un abri temporaire fait de murs en balles de paille et d'une toiture en bois. Au printemps suivant, il avait passé à travers son hiver assez confortablement, mais avait grignoté la moitié de sa maison pour passer le temps et nous avons dû enlever la toiture avant qu'elle ne s'effondre sur lui, puis penser à un abri plus permanent en prévision de l'hiver suivant. (Nous l'avons bâti en bois, mais qui sait ? Si nous suivons l'histoire des trois petits cochons, peut-être notre lama finira-t-il ses jours dans un abri en briques ?)
Durant l'automne et l'hiver de cette première année d'occupation, nous avons mis quelques centaines d'heures à construire un nouveau bâtiment pour un autre projet, mais il a été rasé par le feu vers février. C'est la vie.

Dès les premiers mois, nous avons commencé à nous familiariser avec la faune et la flore qui habitait la terre. Un petit monde riche de variété! 

Ce petit amphibien est un triton vert, dans
sa forme juvénile. Durant cette période de sa
vie où sa coloration est si surprenante,
 on le surnomme "elfe rouge".
Orignal, cerf de Virginie, lièvre, gélinotte huppée, hibou grand-duc, urubu, buse, renard, coyote, glouton, ours noir se sont manifestés tour à tour, mais jusqu'à aujourd'hui, nous n'avons pas encore humé de parfum de mouffette. Quand on pense que nous habitons au Québec, ceci est un mystère pour moi. Nous entendons chanter les grives, les geais bleus, les parulines, les bruants, les pics et les chardonnerets. Jusqu'à maintenant, j'ai pu identifier quelques espèces de couleuvres, grenouilles et salamandres que nous retrouvons en grand nombre sur la propriété. Or, le monde scientifique sait que le nombre d'amphibiens et de reptiles est en forte diminution dans le monde, tout spécialement en zones polluées. Donc, l'abondance et la bonne santé de ces espèces animales dans un endroit donné est un bon indicateur que l'écosystème de ce lieu est en santé et que l'eau y est saine.


Nous avons acheté d'un ami de ma soeur environ 300
balles de paille pour 1$ chacune. Une aubaine, le prix
régulier étant de 4 ou 5$. J'ai réussi à installer 150 balles
pour "construire" le potager et j'en ai utilisé une trentaire
d'autres pour notre poulailler. Comme j'ai manqué
 de temps pour faire un jardin assez grand pour utiliser
toutes les balles de paille, j'ai dû abriter le reste de mon
trésor sous une toile pour l'hiver. Le printemps suivant,
j'ai encore agrandi le jardin. Ce printemps-ci, il me restait
 encore une dizaine de balles qui m'ont servi à "réparer"
mes plates-bandes existantes, ce printemps.
Mais cette toile bleu vif a "agrémenté" 
le paysage pendant près de deux ans !
Deuxième année : 
Au printemps 2014, j'ai démarré notre premier jardin. Comme j'ai fait le choix de ne pas labourer, j'ai utilisé des balles de paille comme médium de plantation. Attention, il n'est pas possible de faire pousser directement une plante dans une balle de paille parfaitement sèche et bien conservée. Il y a une marche à suivre pour préparer la paille, méthode dont je vous expliquerai les étapes dans un article prochain. 

Nous nous sommes retrouvés à cinq familles pour partager l'espace dans ce premier potager. Nous avons eu un beau succès, déjà, pour cette première saison.              

Et il y a eu la récolte de pommes. Je ne vous l'ai pas dit, mais nous avons plus de vingt pommiers répartis un peu partout sur la terre. Comme ils ont été taillés dans leur jeune âge, puis abandonnés à eux-mêmes pendant plusieurs années, ils ont produit une grande quantité de branches verticales, ce qui favorise la production d'une multitude de pommes petites et imparfaites, plutôt que de beaux gros fruits ronds, mais moins nombreux. Nos pommes sont donc loin d'être des fruits parfaits, mais cela ne les empêche pas de faire nos délices.


Nous avons transformé un enclos à chien en poulailler, pour y élever 60 poulets à chair, que nous avons achetés à l'âge d'un jour. Nous avons utilisé des matériaux usagés, comme cet immense réservoir gris, équipement industriel qui, couché sur le côté, a été parfait pour conserver toute la chaleur nécessaire durant les premières semaines. Tout l'enclos d'origine, fait de clôture métallique grillagée, est doublé de grillage à poulets (plancher en terre battue et plafond inclus) pour bien protéger nos animaux des prédateurs. J'ai mis des heures à coudre ensemble les bandes de grillage avec du fil de fer. Il a aussi fallu ériger une toiture. En guise de murs, j'ai empilé des balles de paille contre le grillage et recouvert de plastique leurs côtés qui étaient exposés aux éléments. La paille est un excellent isolant et elle a bien protégé les poussins de la pluie et des nuits trop fraîches.




Au centre de cette photo, à droite de la porte à deux battants, on aperçoit les rebords gris d'un réservoir récupéré dont les parois isolées forment un abri parfait pour les poussins frileux, car encore trop jeunes pour avoir des plumes. L'intérieur du poulailler est chauffé par deux lampes à infrarouge. 

De son côté, Serge s'est procuré une mini-excavatrice remorquable et a passé une bonne partie de son été à creuser de profondes tranchées un peu partout, pour amener l'électricité et l'eau courante près  du potager, de la roulotte et surtout, près des enclos d'hiver des chevaux.  Le deuxième hiver a donc été beaucoup plus facile pour s'acquitter du "train", la routine quotidienne qui consiste à s'occuper des animaux de la ferme (les chevaux et le lama, dans notre cas). Nous avons aussi dû faire venir plusieurs camions de gravier grossier pour améliorer la portance des surfaces où les tracteurs doivent circuler.



Notre serre en cours de construction à
l'automne 2014.
À l'automne, je me suis mis en tête de construire une serre à partir de plastique usagé et de bois de construction recyclé. Serge a travaillé avec moi sur la structure de base. Nous avons pu protéger plusieurs plants de tomates jusque vers la fin novembre. Mais nous avons fait des erreurs de débutants sur les rallonges de côté de la structure et durant l'hiver, ces deux parties se sont effondrées. Nous n'avons pas encore reconstruit. J'aimerais bien m'attaquer à ce projet cet été, ou à l'automne, si nous en avons le temps.




Les côtés de la serre se sont effondrés sous le poids de la
neige vers la fin février 2015.

Troisième année

Au printemps 2015, j'ai doublé la surface du potager en utilisant la quasi-totalité des balles de paille qu'il me restait. Le nombre de familles cultivant cet espace est resté à cinq, mais tous n'y ont pas mis autant d'implication. Serge a complété son installation électrique extérieure et nous avons, ensemble presque triplé l'espace occupé par les poulets en utilisant l'enclos à chien adjacent au premier. C'est devenu une basse-cour couverte. 


Notre jeune coq, P'tit Coeur, et trois de ses poulettes, dans la nouvelle basse-cour abritée par un toit. J'ai aussi aménagé un carré de sable.



Cette fois, nous avons commandé 90 jeunes poulets mâles. Sans l'avoir planifié, au moment d'amener nos jeunes poulets à l'abattoir, à la fin de l'été, nous avons pris la décision d'épargner la vie d'un jeune coq fort amical. Par-dessus le marché, nous avons découvert que 5 poulettes nous avaient été livrées par erreur dans un lot qui n'aurait dû contenir que de jeunes coqs. Les poulettes ont commencé à nous donner des oeufs vers la mi-décembre.

Nous aimons bien dire que le chalet a
"besoin de beaucoup d'amour" pour
illustrer l'ampleur des travaux de
réfection à effectuer.
À l'automne, Serge a entrepris de refaire la toiture du corps principal de la 2e maisonnette, que nous appelons le chalet. Cette partie est désormais en tôle rouge vif. Il lui restera à faire la partie arrière de la toiture cet été (c'est la partie du toit qui est plus basse, située à droite sur la photo). Fin décembre, nous avons décidé de reprendre cette habitation pour nous-mêmes. Jusque là, une autre locataire y avait habité. Durant cet hiver, nous avons commencé par faire un ménage monstre du sous-sol et Serge s'en est approprié la majeure partie  pour y installer son atelier, un espace dont il avait grand besoin pour pouvoir travailler à l'aise et au chaud !




Productivité!

Le bonheur en photo... un tournesol, un ciel bleu et de gros nuages blancs.
Notre propriété étant une terre à bois, nous n'avons pas de vue panoramique sur cette contrée vallonnée que sont les cantons de l'Est. Le ciel se pare de belles couleurs à l'Ouest au moment du coucher du soleil, mais l'astre lui-même passe derrière les arbres avant de se transformer en boule de flammes aux tons roses et orangés. Par contre, à tout moment de la journée, il n'y a qu'à lever les yeux au ciel pour découvrir une vaste étendue où le vent joue avec les oiseaux de proie qui tournent en rond ou pousse les troupeaux de nuages à travers leur pâturage bleu. De nuit et par temps dégagé, nous sommes si émerveillés par le firmament rempli d'étoiles que nous préférons garder fermées toutes les lumières extérieures. Et les levers de lune sont spectaculaires. Celle-ci donne une luminosité suffisante pour pouvoir se déplacer pratiquement comme en plein jour dans les zones sans arbres. Et puis, écouter le chant des coyotes ou des grands ducs par une nuit tranquille de pleine lune est une expérience grisante !


Conclusion :


Bien sûr, ce n'est pas vraiment la conclusion!  Après tout, l'histoire est en plein développement. Des projets, il y en a et il y en aura pour plusieurs années à venir, nous l'espérons. Mais, après avoir fait, dans les premières années d'existence de notre blogue, un faux démarrage sur ce que nous croyions être le troisième jardin, nous réitérons ici: Bienvenue au troisième jardin de "Trois jardins au Québec" !
En période estivale, nous laissons Matchou, notre lama, circuler librement dans les limites de la partie habitée de la terre, ce qui peut parfois résulter en drôles d'anecdotes ! D'ailleurs, nous laissons régulièrement les chevaux bénéficier du même privilège, le temps qu'ils nous fassent la pelouse.